Je n’ai pas fini de rayonner autour d’Ouarzazate.

Le lendemain de mon excursion à Aït Benhaddou, après que j’ai à nouveau « réquisitionné » un taxi pour une corsa, nous voilà, le chauffeur et moi, partis en direction de Skoura, belle et luxuriante oasis plantée aux franges de la vallée du Dadès, porte entre proximité et lointain comme il en existe tant au Maroc.
Le taxi m’a déposé au beau milieu du lit d’un très large oued à sec, en face de la kasbah Amridil, où l’on peut dormir ou simplement faire des visites. La vue est très ouverte. La kasbah dresse son profil dans le ciel comme une ville américaine son skyline. Des enfants sont venus à notre rencontre avec de charmantes petites figurines fabriquées à partir de feuilles de palmier tressées. Souvenir d’un dromadaire tout vert qui trotte sur une paume hâlée ouverte.

Une partie de la kasbah, en terre crue bien sûr, a souffert des crues successives de l’oued. Mais l’ensemble reste majestueux et mémorable. Les lieux offre un regard très authentique sur la vie de l’oasis, avec des morceaux d’architecture traditionnels, plafonds de bois de palmier, de thuya, et de roseaux, puits de lumière, menues ouvertures à arc outrepassé, vastes terrasses aux angles plastiques, avec aussi de place en place les signes de l’activité agricole au sein de l’oasis, régimes de dattes séchant paresseusement au soleil, presse-olive pressant le sac d’où les fruits laissent jaillir leur jus mais où la pulpe reste emprisonnée, ou encore signes de l’activité de tous les jours, comme le four noir de suie. Des terrasses, la vue est impressionnante sur le faîtage de palmes vert frémissant et ourlé de l’oasis.







Au retour, un enfant m’a fait traverser une petite partie de la palmeraie jusqu’à la route. Il a grimpé sur le tronc d’un palmier pour me montrer comment on cueille les dattes à même l’arbre. Un peu plus loin on apercevait le toit d’un marabout.


