Alors que je m’apprête à explorer une autre partie du sud marocain, je commence, avec cet article, à vous relater mon périple des dernières vacances de Noël jusqu’à Sidi Ifni. La première étape en a été Marrakech.
Cette ville a bien des mauvais côtés, qu’a engendrés le tourisme de masse. Mais une chose est sûre : le coucher du soleil derrière le minaret de la Koutoubia, depuis les terrasses, alors que les cimes du Haut Atlas s’enrobent de tons mauves et bleutés, et que les lumières de la place Djemaa el Fna accueillant les troupeaux de touristes se mettent à étinceler, est un moment purement magique.
Oui Marrakech a des mauvais côtés : beaucoup de touristes et d’Européens et une économie tournée vers eux, une architecture et un patrimoine qui ne sont pas assez mis en valeur à mon goût, une logique urbanistique déroutante…
Lors de mon précédent séjour cependant, en me promenant dans le quartier Mouassine, quelque chose m’avait marqué, que j’avais trouvé tout à fait majestueux et emblématique : les fondouks. Cette fois-ci donc, je suis parti à leur recherche. J’en ai revu et j’en ai découvert d’autres. Ils ont été restaurés ou sont encore dans l’état où les ont laissés des siècles de désaffection.


Le « fondouk », c’est une halte, un lieu de repos pour les voyageurs, et on lit encore ce mot au-dessus de la porte d’entrée d’hôtels, en particulier dans les médinas. Dans le Mashreq (Moyen-Orient), on appelle ce type de bâtiment des « caravansérails ». En Iran, on les nomme plutôt « khan ». On y pénètre par de grands portails fermés la nuit par d’immenses et d’épaisses portes de bois, aptes à laisser passer convois et caravanes.

Ces derniers débouchaient après une longue journée de marche sur une cour rectangulaire cernée de colonnades sur un étage. Au rez-de-chaussée, on entreposait les marchandises dans des magasins, et les bêtes s’y reposaient dans des écuries. A l’étage on trouvait des chambres pour les voyageurs et les pèlerins.

A Rabat, les fondouks du souk Tahti ont été investis par des artisans qui y ont installé leurs ateliers. A Fès, on rencontre parfois à proximité de l’entrée une imposante balance romaine en bronze. A Marrakech, beaucoup doivent être habités, mais je n’ai pas vu beaucoup d’ateliers. L’un d’entre eux était une vraie caverne d’Ali Baba.
Sans détour, sans mentir, le fondouk marocain vaudrait bien une monographie richement illustrée.
Bonjour , il est interessant votre travail sur les fondouks , je voulais vous demander si vous avez des references bibliographiques, je travaille sur ce sujet, ca se tres sympa de votre part de me donner des pistes , je suis chercheur je travaille sur ce type d’habitat , merci