Il s’est déroulé lundi dernier, le 9 mars, la soirée de l’Aïd al Mawlid (c’est-à-dire la veille de la fête).

Je suis tout d’abord arrivé sur la place Bab Bou Haja, où des musiciens et une chorale d’écolières donnaient une représentation. Je voulais prendre des photos différentes de celles d’il y a deux ans. Pour cela, j’ai rejoint l’autre côté de la place, en empruntant les ruelles de la médina, et en passant par la place Bab Huçein que j’aime bien. J’ai aperçu des ballons de toutes les couleurs. Et les cierges se sont mis en marche, quittant la place, progressant le long des remparts, vers le mausolée Ben Hassoun. Je me suis lancé à leur poursuite, par des rues parallèles. Je n’étais pas le seul. A un moment, j’ai débouché sur une étroite ruelle au bout de laquelle je voyais qu’il n’y avait pas beaucoup de spectateurs : c’était juste devant une zaouïa. Les premiers membres du cortège se sont arrêtés à cet endroit précis pour esquisser un signe de respect. Il a fallu rajuster un des cierges sur son porteur. J’ai repris ma course folle (c’est un peu exagéré) et l’ai stoppée à proximité du mausolée Ben Hassoun, après être passé devant la madrasa puis la grande mosquée. Les cierges sont apparus sous le porche venant de la direction opposée, puis ont été transportés dans une maison en face du mausolée. Je croyais le défilé terminé : j’ai franchi les barrières. Mais d’autres musiciens ont surgi, précédés d’un représentant de l’ordre, suivis par des petites filles sur des amaria. Quand les cierges ont été sortis de la maison et apportés dans le mausolée pour y être accrochés, j’étais sous son porche ! Beaucoup comme moi ont pris en photo les cierges suspendus depuis l’extérieur, la nuit tombait, les enfants enjambaient le mur d’où ils avaient observé le cortège gagner le mausolée.