Mais avant je veux vous parler d’un très bon film, algérien celui-ci, « Délice Paloma », de Nadir Moknèche et avec Biyouna, dont une partie de l’intrigue tourne autour du rachat d’anciens thermes, les Thermes de Caracalla près de Tipaza. L’hôtel date de l’époque coloniale et constitue un beau décor pour cette histoire où une « femme d’affaires » rêve de faire renaître un lieu délaissé. Et moi, j’adore toutes les histoires où quelqu’un rêve de faire renaître un lieu délaissé.

Dans « Whatever Lola wants », de Nabil Ayouch, qui a été tourné entre New York, Le Caire et Casablanca (excusez du peu !), le cinéaste a su tirer un excellent parti du patrimoine architectural art déco de la capitale économique du Maroc.
D’abord, dans ce « Karaté Kid » version danse orientale (mais pas seulement ça), les cours que prend le personnage interprété par Laura Ramsey sont donnés dans la villa d’Ismahane (reine-de-la-danse-orientale-qui-a-raccroché dans le film) qui est un lieu plein de charme, typique de l’architecture résidentielle de l’époque du Protectorat. On voit le salon, et le jardin, un élément central de ce type de villas.
Je publie en premier la photo d’une villa située en bordure du parc Isesco (ancien parc Murdoch) dans laquelle ces scènes auraient pu être tournées. Je n’ai trouvé que peu de photos du film, photos où l’on n’aperçoit que très partiellement ce dont je vous parle : l’une avec le majordome aveugle d’Ismahane qui ouvre à l’apprentie-danseuse, l’autre avec Ismahane et son élève dansant le tango dans le jardin luxuriant de la villa, la troisième de Laura Ramsey dans le salon aux persiennes closes. Observez avec attention les belles portes qui y figurent, ainsi que l’atmosphère chaleureuse et cossue qui s’en dégage.




Le réalisateur cite un autre bâtiment art déco – et pas des moindres – de Casablanca : le cinéma Rialto, de Pierre Jabin, rue de l’Aviateur Roget, 1930. Dans le film, il devient le cabaret appelé le « Nile Tower » où finalement l’héroïne se produira une fois ses leçons de danse du ventre tout à fait assimilées : le film se termine par un très rafraîchissant numéro où la jeune Lola se métamorphose en Liza Minelli pour faire onduler son nombril sur une musique et avec une mise en scène évoquant « New-York New-York ». C’est une ovation. La chanson du film est en outre superbement interprétée par Natacha Atlas.


Et puis j’ai enfin vu « Casanegra » de Nour-Eddine Lakhmari ! Et sous-titré ! J’ai adoré, ils (?) ont bien fait de le sous-titrer.

J’ai aimé la photo, l’image tout en camaïeu de gris, le réalisme, l’humour… et bien sûr la place qu’y tient le Casa art déco. L’immeuble où les deux héros Karim et Adil habitent, est l’un des plus célèbres du centre ville : l’immeuble Assayag, de l’architecte Marius Boyer, rues de la Marine, de l’Horloge et Léon l’Africain, 1932. On l’aperçoit sur la photo ci-dessous derrière la voiture en feu.



C’est autour de lui et dans les rues environnantes que la plupart des scènes sont d’ailleurs filmées. On voit par exemple derrière les personnages de Karim et de son père discutant la nuit sur un banc l’hôtel des Ambassadeurs, de Louis Jourdan, place Georges Mercié, 1925 (Entrepreneur : J. Nicolas).


Citons encore l’immeuble Villas Paquet, moderniste quant à lui, de Jacques Gouyon, boulevard de la Gare et place Georges Mercié, 1952 : on l’entrevoit à la 49ème minute du film. Les vues de Casablanca sont magnifiques, comme celles qui sont données à voir lorsque les héros du film montent sur la terrasse. (source : Casablanca, Mythes et Figures d’une aventure urbaine, Jean-Louis Cohen, Monique Eleb)



Un regret cependant : si aucun animal n’a été maltraité dans ce film, ni la tortue du jeune homme handicapé qui vit dans l’immeuble, ni Nico le chien de Zrirek, ni le cheval de course, on ne peut pas en dire autant de l’immeuble Assayag ! En effet, quand Adil fait preuve d’un grand courage pour sauver la tortue qui est tombée par la fenêtre, il enjambe le vide et prend appui sur le verre d’une fenêtre à volets multiples et… en casse plusieurs ! Mais enfin, c’était sans doute le prix à payer pour avoir un très bon film.
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